La clapassade : l’identité culinaire de Montpellier… rien que ça !

J’habite dans une très belle région. Je ne le nie pas. Mais chez nous, il ne se passe pas grand chose à part le ballet (balai ? 😉 ) annuel des estivants qui viennent peupler le bord de nos lagunes et les impôts locaux toujours plus élevés. Nous avons peu de spécialités locales gourmandes dans le coin à part à Sète (merci Cianni pour les tielles). Mais si vous parlez de Montpellier, la ville, ben on a rien m’sieur dame. Le désert des tartares. Ha si : on a la grisette. Que ceux qui en ont déjà entendu parlé lèvent la main. Ben là aussi c’est le désert… dans la salle. Alors comme à Montpellier on est pauvre de la table mais qu’on a des idées, des notables (élu Modem) avec la bénédiction de Madame le Maire Hélène Mandroux se sont dit : “si les Bêtises sont à cambrais, la bouillabaisse est à Marseille, abracadabra on va se créer un plat sur mesure : la Clapassade.”

Sérieux ça me scotche comme idée. Sans compter que je trouve le nom laid, mais bon les goûts et les couleurs toussa toussa… je vais pas faire ma grognon sur ce détail. J’ai donc été interpelé par mes compagnons de twittage qui m’ont lancé l’idée de présenter cette recette. Même si l’idée qui a généré cette idée de plat sensé donné l’identité culinaire de notre ville, me laisse sans voix, j’ai quand même relevé le défi (vous suivez toujours après cette phrase de fou ?!). Le plat a donc pour intitulé : Le mouton sauce grisette à la façon de Michel Otell : l’étudiant canadien qui a gagné avec cette recette (vont se marrer grave chez les caribous…) Alors pour ceux qui l’ignorent, autrement dit tout le monde à part les montpelliérains la grisette est un bonbon au miel et à la réglisse. Le plat est donc du mouton mijoté accompagné d’une sauce constitué d’un roux à la réglisse et au miel, allongé du bouillon de cuisson. Pour la petite histoire clapas c’est le surnom occitan de la ville de Montpellier, qui signifie un amoncellement de débris rocheux (symbolisé par le tas de viande du plat… ça calme ça hein ?)

En italique mon interprétation dans le déroulé de la recette.

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Bien bien. On en pense quoi nous de notre identité culinaire venue d’outre Atlantique ?

Bon la recette manque un peu de précision, j’ai donc fait pour le mieux. A la dégustation, le choix de ces morceaux du mouton est contestable : c’est gras et caoutchouteux malgré les 1h30 de cuisson. Je me demande si sérieux dans la super cuisne des Pourcel z’auraient pas fait une cuisson sous vide pour que ce soit mangeable parce que chez nous, ça ne l’était pas, sans compter que franchement sur le collier ou la poitrine on a pas grand chose à se mettre sous la dent (et nous ne somme pas de gros mangeurs ^^) La sauce n’est pas mauvaise, bien qu’une liaison à la farine sur un bouillon gras (même si j’ai dégraissé de mon mieux) ben c’est pas léger-léger et pas très digeste.

Et franchement, ça casse pas trois pattes à un canard.
Voilà c’est dit.

Il y a donc deux solutions :
– je ne sais pas cuisiner, ce qui est possible mais dans ce cas on va dire qu’il y des chances pour que la majeur partie de ceux qui essaient cette recette se vautrent lamentablement et pour une recette populaire, ça craint du boudin
– la recette a été cuisiné autrement dans la cuisine pro car j’ai du mal à imaginé que cette recette ait été la gagnante en étant aussi lambda.

Ou alors le canadien a couché.

Rooooooo !
Non franchement, ce plat ne pourra certainement pas incarner le Goût de ma région. J’aime mieux m’en retourner à mes tielles qui elles sont bien l’identité culinaire de leur île.

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